Ces nouvelles mesures marquent un très net durcissement de l'état d'urgence pour les Éthiopiens comme pour les étrangers. La liste est longue. Elle inclut un couvre-feu pour les fermes, les usines, et les institutions gouvernementales, qui ont été prises pour cible ces dernières semaines.
Les manifestations sont interdites dans les écoles et les universités. Les diplomates étrangers ont interdiction de sortir de la capitale Addis-Abeba au-delà d'un périmètre de 40 km.
Le poste de commande instauré par l'état d'urgence impose également de sévères restrictions dans les médias. Les partis d'opposition ne doivent pas faire des déclarations à la presse pouvant inciter à la violence. Il est désormais illégal en Éthiopie de regarder ou de relayer deux chaînes d'opposition ESAT et OMN, basées aux États-Unis.
Le réseau internet mobile est coupé depuis près de trois semaines dans la majeure partie du pays y compris dans la capitale qui est pourtant le siège de l'Union africaine.
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