En Ethiopie, Angela Merkel a inauguré un bâtiment au siège de l’Union africaine (UA) et rencontré le Premier ministre. La chancelière allemande a en revanche décliné l’invitation à faire un discours devant le Parlement éthiopien. Pas question, a-t-on expliqué dans son entourage, de cautionner un Parlement où les 546 députés appartiennent tous au parti au pouvoir depuis 25 ans.
« Une démocratie dynamique a besoin d’une opposition et d’une presse libre », a lancé Angela Merkel. Le Premier ministre Hailemariam Desalegn a reconnu que la démocratie éthiopienne était encore « balbutiante » et il a dit vouloir réformer le système électoral pour donner plus d’espace à l’opposition, lors des prochaines élections.
Angela Merkel a salué le rôle de l’Ethiopie dans l’accueil de près de 800 000 réfugiés érythréens et sud-soudanais et souhaité coopérer pour qu’ils ne partent pas vers l’Europe. Elle a aussi proposé l’aide de l’Allemagne pour former la police éthiopienne au contrôle des foules et éviter que les manifestations se traduisent par des morts.
A (re) lire → L’Ethiopie décrète l’état d’urgence après plusieurs mois de violences