Cela fait presque cinq ans que les enfants de la région de Kidal, dans le nord du Mali, ne peuvent plus aller à l’école normalement. Sur 62 écoles, 21 étaient ouvertes l’année dernière et devraient rouvrir cette année. Elles doivent accueillir 3 800 élèves, selon l’Unicef. Faute de professeurs suffisamment nombreux, des habitants bénévoles aideront à faire classe.
Des représentants de l’Etat malien seront présents pour lancer cette rentrée des classes à Kidal. Le ministère de l’Education précise n’envoyer personne de Bamako, car « le contexte ne s’y prête pas », mais cela fait sept mois qu’un directeur d’académie et deux directeurs de centres d’animation pédagogique (CAP) sont à Kidal pour préparer la rentrée. Le gouverneur de la ville, actuellement basé à Gao, est également attendu. Les ex-rebelles de la CMA qui contrôlent Kidal entendent ainsi démontrer leur volonté « de faciliter le retour de l’administration malienne. »
Un directeur de CAP de Kidal espère que les écoles de Tessalit et d’Anefis pourront rouvrir en cours d’année. A condition que la CMA et la Plateforme pro-Bamako, qui ont repris les hostilités depuis l’été, s'entendent pour en garantir la sécurité. « L’école et l’intérêt des enfants sont apolitiques, plaide-t-il. Nous sommes tous dans les préparatifs. »