Dans l’Académie de Mopti, 115 écoles sur 665 n’ont pas pu ouvrir leurs portes. Depuis l’année dernière, les attaques des groupes terroristes liés à Aqmi, Ansar Dine ou au Front de libération du Macina, se sont multipliées contre les symboles de l’Etat malien, écoles comprises. « Ceux qui ont pris les armes, les jihadistes, ont menacé les directeurs d’écoles leur interdisant d’ouvrir les écoles. Et également, nous avons des conseillers pédagogiques qui ont été assassinés », explique Amadou Degueni, directeur de l’Académie de Mopti.
Le cercle de Ténenkou est le plus touché, 80% des établissements sont fermés, notamment en brousse, ajoute Amadou Degueni : « Ténenkou qui est au cœur même du delta intérieur a pu ouvrir parce que les forces de l’ordre sont présentes à Ténenkou. Sinon ailleurs, dans les autres communes, sur les onze écoles, ne sont fonctionnelles que trois. Il n’y a pas de force de l’ordre là-bas. Les autorités, les collectivités ne sont souvent plus présentes. Donc les enseignants craignant pour leur vie se sont repliés vers les grandes villes ».
Les collèges et les lycées sont situés dans des zones urbaines mieux sécurisées. Ce sont donc uniquement des écoles primaires qui sont fermées, privant des milliers d’enfants de leur droit à l’éducation.