RDC: le flou autour de la date des élections soulève des interrogations

En RDC, c'est désormais la date des élections qui est au cœur des négociations au sein du dialogue. Une commission restreinte se tiendra ce lundi 3 octobre pour essayer de trouver un terrain d'entente sur cette question. Samedi, en plenière du dialogue, le président de la Céni a laissé entendre que ces élections ne se tiendraient pas avant la fin 2018, ce qui ne laisse pas l'opinion publique indifférente.

« Est-ce que c’est la proposition de la Céni ou est-ce que c’est un montage qui a été fait depuis bien longtemps ? » Ils sont nombreux, ceux qui s'interrogent encore sur les motivations réelles qui font que les élections puissent être repoussées jusqu'en 2018. Surtout la présidentielle et les législatives prévues, selon la Constitution, au mois de novembre prochain. « La Céni ne doit pas être membre du gouvernement de la mouvance présidentielle. La Céni a eu beaucoup de temps pour trouver une solution. »

Les autres parlent tout simplement de mascarade. « La prévention de la paix, c’est d’abord reconnaître que le peuple est souverain. S’il n’y a pas de paix, c’est encore ce peuple-là qui souffre. Si leur mascarade avance, c’est encore ce peuple-là qui va continuer à souffrir. »

Le député Stanley Mbayo, lui, est le président du MIR, Mouvement des indépendants réformateurs, un parti de la majorité présidentielle. Pour lui, la démarche de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) peut conduire à une solution pacifique. « Dès lors qu’il y a une partie qui n’est pas au dialogue, et qu’elle s’organise pour faire des propositions, des résolutions, ça va nous éloigner de la violence et on va trouver une solution pacifique dans la fusion des desiderata des uns et des autres », assure-t-il.

L'opposition autour d'Etienne Tshisekedi et de Moïse Katumbi se réunira en conclave à partir de mardi à Kinshasa. La Cenco a déjà annoncé son souhait de fusionner les décisions du dialogue facilité par Edem Kodjo et les résolutions du conclave du Rassemblement des forces acquises au changement, qui boude le dialogue.

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