Dans cette affaire de mine aurifère de Soamahamanina, le Premier ministre le concède : « les Chinois n'ont pas suffisamment dialogué avec la population locale. »
Néanmoins, derrière ce qu'il appelle une « haine antichinois », Olivier Mahafaly, dénonce une contestation instrumentalisée par l'opposition. « C’est quoi la faute de ces Chinois ? Je ne vois pas, Ils sont là justement pour aider Madagascar, nous ne pouvons pas nous targuer d’être autosuffisants. On a besoin des investissements étrangers. L’opposition fait tout pour perturber l’ordre et la sécurité publique. Cela ne veut pas dire pour autant que nous allons systématiquement utiliser la répression, non, mais c’est juste pour rétablir l’ordre et la sécurité publique ».
Mais pour Cynthia, habitante du village, l'opposition n'a rien à faire là-dedans. Elle, ce qui la dérange, c'est l'air vicié, l'eau boueuse et les terres agricoles détruites. « Depuis que les Chinois sont arrivés, nous ne reconnaissons plus la terre que nous avons connue. Ils nous ont promis des écoles, des hôpitaux, mais nous n'avons pas accepté, car nous n'échangeons pas nos terres contre des choses comme ça », dit-elle.
D'après l'épouse de Pierre Robson, l'un des deux leaders de la contestation, une nouvelle manifestation est prévue jeudi prochain pour, dit-elle « défendre la patrie et réclamer la libération des deux détenus ». Déférés vendredi dernier devant le parquet de la capitale, leur procès pourrait avoir lieu cette semaine.