Qui se cache derrière les violences à l’usine de sucre Sucoma de Morondava ? Zhou Jianping, porte-parole de la Sucoma, affirme que des casseurs, venus de l’extérieur, ont poussé les ouvriers à la révolte : « On n’a pas une idée claire, mais on sait très bien qu’il y a des forces qui poussent ces malfaiteurs. Nous croyons qu’il y a des gens qui sont derrière eux et qui les financent ».
Les autorités locales pointent du doigt des politiciens dont le but est de déstabiliser le Premier ministre originaire de la ville. Parmi eux, Hawel Mamod’ali, un député de l’opposition élu à Morondava, se sent injustement accusé et estime que les coupables se trouvent au sein même du gouvernement.
Le gouvernement se refuse à tout commentaire tant que l’enquête est en cours. Mais au-delà d’une affaire entre politiciens gare aux conséquences diplomatiques. La Chine pourrait répugner à investir dans ce climat d’insécurité. Le ministre de l’Industrie, Jules Etienne, tient à rassurer : « On en a discuté avec le Premier ministre et il va aller voir l’ambassadeur de Chine. Je crois que l’on va s’entendre parce qu’il ne faut pas prendre qu’en exemple quelque chose qui ne va pas et que l’on va généraliser les choses ».
A la Sucoma, les dégâts sont toujours en cours d’évaluation, en attendant, ce sont près de 2 000 emplois qui sont compromis.