A Ambovombe, le chef-lieu de la région Androy, Zafisoa, résignée, allaite un de ses enfants à l'ombre d'un tamarinier. « J'ai 12 enfants ! Avec mon mari, on est 14. J'achète trois bidons de 20 litres d'eau par jour. 60 litres, ce n’est pas suffisant, mais je n'ai pas d'argent pour en acheter plus », explique la jeune femme.
Quatre litres par personne par jour, pour boire, cuisiner et se laver. A sept kilomètres de là, dans la brousse épineuse, ce sont 10 litres pour 14 personnes. Et pour cause : il a plu deux fois en sept mois.
Des nouvelles semences plus résistantes
Avec la sécheresse, les agriculteurs ont dû réfléchir à des nouvelles semences de tubercules et légumineuses plus résistantes. « On s’oriente plutôt su l’approvisionnement et l’introduction de semences adaptées au climat et aux conditions agronomiques du milieu », détaille Hery Rakotondramanana, agronome à l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). « La deuxième stratégie est de prioriser les zones et les champs de cultures avec des possibilités d’irrigation avec des nappes phréatiques », poursuit-il.
Rationnement pour les habitants, distribution de nouvelles semences de la part des agronomes... Autant de stratégies d'adaptation nécessaires pour survivre à l'insuffisance en eau. Face à cette situation alarmante, l'enjeu est de synchroniser l'aide humanitaire, indispensable pour éviter la famine.