C'est à Wits, la principale université de Johannesburg, que les heurts ont été les plus violents. Une cinquantaine d'étudiants en colère ont affronté la police devant un des bâtiments, jetant des pierres sur les forces de l'ordre. La grogne a commencé lundi 19 septembre, après l'annonce du gouvernement autorisant une hausse des frais scolaires n'excédant pas 8% pour 2017.
« Nos universités rencontrent de graves difficultés financières », a justifié le ministre de l'Enseignement supérieur, Blade Nzimande, ajoutant que le gouvernement s'engageait à trouver les ressources nécessaires pour venir en aide aux élèves en difficultés. « Je suis très inquiet de ce qu'il se passe, a-t-il ajouté. Car même si j'estime que les étudiants ont le droit de manifester, il n'y a aucune raison de le faire. Car l'aide du gouvernement va profiter à 75% des étudiants en premier cycle. »
Mais l'annonce n'a pas calmé les étudiants qui depuis l'année dernière réclament la gratuité des études. Il s'agissait d'une des promesses de l'ANC en arrivant au pouvoir il y a 20 ans. Mardi 20 septembre, l'une des grandes universités du pays a annoncé qu'elle n'augmenterait pas ses frais scolaires. A l'université du Cap, dans le sud du pays, les cours ont même été suspendus pour éviter tout débordement.
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