A l'examen de ces alliances, un schéma évident s'impose. Il s'agit d'un projet contre l'islam politique représenté au Caire par les Frères musulmans et à Tripoli par le gouvernement d'union nationale. D'où l'alliance de Khalifa Haftar avec le Tchad au sud et avec l'Egypte à l’est.
Combattre l'islam politique implique une coopération militaire, et c'est cette aide militaire que Haftar, devenu maréchal, est allé chercher à Ndjamena.
Sa visite éclair au Tchad ce mardi, la troisième au moins depuis 2014, a eu pour but d'accentuer cette coopération militaire. La présidence tchadienne, elle, déclare qu'elle « se préoccupe naturellement de la sécurité dans ce pays voisin ».
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Selon plusieurs sources, il y a dans l'armée de Khalifa Haftar des combattants tchadiens. Il faut dire que l'armée tchadienne d'Idriss Deby a l’habitude maintenant d’intervenir hors de ses frontières comme au Mali, au Niger, au Cameroun et en Centrafrique. Selon ces sources, il y a aussi sous les ordres du maréchal Haftar de nombreux combattants soudanais du Darfour.
L'Egypte du président Abdel Fattah al-Sissi offre clairement au maréchal Haftar son aide militaire. Des bases d'entraînement sont installées en Egypte près de la frontière libyenne. Des chasseurs bombardiers égyptiens, mais également émiratis ont participé à des frappes en Libye contre les jihadistes.
Pour ces pays voisins de la Libye, Haftar est actuellement l'allié idéal.
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