Au président Roch Marc Christian Kaboré, le général François-Xavier de Woillemont, commandant de l'opération Barkhane a affirmé qu'il n'y a plus de groupes terroristes capables de mener des actions d'envergure au Sahel.
« Contrairement à l'impression qu'on peut avoir, les armées des pays du G5 et Barkhane remportent des succès importants contre les groupes terroristes », a déclaré l'officier français à l'issue de son entretien avec le chef de l'Etat burkinabè.
« Les groupes terroristes n'ont plus de capacité tactique de prendre une ville et de la contrôler », souligne-t-il. Mais, cela ne veut pas dire « la question est réglée » précise le général français.
Selon le commandant de l'opération barkhane, les groupes jihadistes restent dangereux comme tous les terroristes du monde, mais ils n'ont plus ce qu'ils ont à un certain moment appelé « l'industrialisation » du terrorisme, notamment dans le nord du Mali.
Face à la naissance de nouveaux mouvements armés qui pourraient mettre à rudes épreuves les efforts militaires au Mali, le commandant de l'opération Barkhane souligne que l'action militaire n'a de sens qu'au service d'une avancée de la « réconciliation ». Aussi souhaite-t-il leur prise en compte par « un processus politique ».
Le commandant de l'opération Barkhane s'est par ailleurs réjoui du maintien des bataillons burkinabè au Mali, car, précise-t-il, « ces bataillons apportent une contribution majeure au travail de la Minusma ».