La mission des Nations unies de soutien en Libye (Manul) a évoqué la nécessité de former un comité qui sera composé de personnalités politiques et militaires libyennes pour diriger l'armée. Cette direction commune cherche à rééquilibrer la représentation de partis et de zones géographiques au sein d'une structure qui doit accomplir une mission difficile : réunifier l’armée libyenne.
Un membre du Conseil présidentiel libyen (CEL) a confirmé à RFI l’existence d’une telle idée : « C'est une idée qui existe mais qui n'a pas encore été discutée », indique Moussa El Kouni en rajoutant qu'il est « très difficile de convaincre tous les partis à accepter l'idée ».
Le responsable libyen fait allusion aux forces de Misrata qui combattent l’organisation Etat islamique à Syrte. Ces milices ne sont pas en bon terme avec l’armée libyenne de l’est dirigé par Khalifa Haftar, qui n’a pas voulu participer à cette bataille de Syrte.
L’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, avait évoqué pour la première fois mercredi la possibilité de la participation de Khalifa Haftar à une telle structure. Le général de l’Est n’a pas réagi à cette idée et sa relation avec l'émissaire onusien demeure compliquée.
Par ailleurs, Martin Kobler était à Moscou où il a rencontré l’envoyé spécial russe pour la Libye Mikaïl Bogdanov avant son départ pour New York vendredi. Le dossier libyen sera examiné en marge de la prochaine réunion du Conseil de sécurité de l'ONU et ceci en présence du Premier ministre libyen Fayez el-Sarraj.
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