Cette décision de justice est un véritable acte de défiance. Le juge de la Haute Cour de Harare a estimé que l'interdiction de manifester allait à l'encontre de la Constitution et était donc illégale.
Et ce malgré un avertissement du chef de l'Etat. Le week-end dernier, le président zimbabwéen Robert Mugabe a dénoncé la négligence de la justice pour avoir autorisé des manifestations de l'opposition qui pourraient être violentes. « On espère désormais qu'ils ont retenu la leçon », avait-il conclu.
L'opposition, qui avait dénoncé cette interdiction apparentée à « un état d'urgence », a salué le courage de la justice. Soulignant que les tribunaux se prononcent désormais sans peur et sans parti pris.
L'opposition a annoncé qu'elle reprendrait, dès cette semaine, ses manifestations contre le régime de Robert Mugabe.