Un groupe jihadiste lié à l’attentat du Bardo menace à nouveau la Tunisie

Alors que l’Etat tunisien avait annoncé sa neutralisation, la katiba jihadiste Okba Ibn Nafi', identifiée comme la plus grande menace sécuritaire pour le pays, a renouvelé cette semaine ses menaces contre les autorités tunisiennes. Ce groupe salafiste jihadiste, qui dépend d’Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique), a signé ses premiers attentats en 2012. Et il était directement impliqué dans l’attaque qui a visé le musée Bardo en 2015.

C’est sur son compte Twitter que la katiba Okba Ibn Nafi' a adressé de nouvelles menaces contre l'Etat tunisien, mais aussi contre les prêcheurs religieux. Il y a quelques jours ce groupe a reconnu être derrière l’attentat qui a tué, le 29 août au mont Sammama, au nord-ouest de la Tunisie, trois soldats tunisiens.

Ces indices confirment le retour de ce groupe, auteur des attentats les plus sanglants de Tunisie, alors que, l’année dernière, les deux émirs du groupe, dont l’Algérien Khaled al-Chayeb, avaient été abattus par les forces de sécurité tunisiennes aidées par un commando américain.

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Le groupe, qui ne livre plus le nom de son émir, fait un retour menaçant. Son but, affirme-t-il, est de voir disparaître l’Etat tunisien pour installer un émirat islamique au Maghreb.

Les spécialistes attribuent ce retour à plusieurs facteurs : Okba Ibn Nafi’ possède une base arrière dans le désert algérien où il trouve l’appui logistique. Il a aussi profité du retour en masse des jihadistes du groupe EI de la Libye, ce qui a poussé les autorités à s’occuper davantage du sud du pays. De plus, son fief est basé à la frontière algérienne, dans les montagnes lointaines, historiquement difficiles d’accès.

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