Ces opérations ont commencé le 16 août. Le Maroc les avait annoncées pour des raisons sécuritaires. Elles se déroulaient dans cette zone tampon située à Guergarate au sud du Sahara Occidental à la frontière avec la Mauritanie.
Durant plusieurs jours, les policiers et douaniers marocains se sont déployés dans cette zone sensible qui connait toute sorte de trafic, notamment de voitures volées. Plus de 600 voitures ont d'ailleurs été confisquées.
Lutte contre la contrebande
Pour le Maroc, ces opérations visaient « à détruire l'infrastructure de contrebande » alors que cette zone se situe au-delà du mur de défense, une sorte de barrière de sable sur près de 2 500 kilomètres.
Le porte-parole du gouvernement a expliqué à nouveau lors d'une conférence de presse jeudi 1er septembre que les opérations allaient continuer à « combattre [...] toutes les formes de commerce illégal, et aussi à garantir la fluidité des échanges avec le nord de la Mauritanie ». Il a confirmé par ailleurs la construction d'une route asphaltée, qui était jusque-là une piste dans cette zone tampon.
Colère du front Polisario
Un peu plus tôt dans la semaine, le front Polisario qui milite pour l'indépendance du Sahara a accusé le Maroc de violer le cessez-le-feu en effectuant « des activités visant à changer le statu quo actuel ».
Le Polisario a saisi l'ONU, en déclarant vouloir lui aussi « prendre des mesures » et déployer des forces. L'ONU a appelé les deux parties à faire preuve de retenue « pour éviter une reprise des hostilités ».