En moins de 15 minutes, l'axe principal d'Ouakam s'est transformé en rivière. De l'eau jusqu'aux genoux, Adama a dû abandonner son scooter. « Quand il pleut, on ne dort plus parce que les maisons et les routes sont inondées. C'est la galère ! »
La boutique de Khalil, malgré un petit muret de protection, est sous les eaux. « Comment faire ? », se lamente le commerçant, impuissant.
Alamine, lui, regrette le manque d'entretien des égouts et des caniveaux. « Ici, il n'y a pas de caniveaux. Alors on attend le gouvernement... »
L'inquiétude des habitants
Mamadou est natif d'Ouakam. Il en veut aux habitants qui jettent déchets et sable directement dans les systèmes d'évacuation. « Chaque fois c'est comme ça dans les rues. Chacun jette son sable ici », déplore-t-il.
Alors que la pluie redouble d'intensité, aidée par ses filles, Seynabou vide des seaux d'eau dans la ruelle. « Que ce soit un peu d'eau ou pas, la maison est inondée. J'ai tout le temps peur de la saison des pluies. »
Les habitants de la capitale n'en ont pas fini avec les inondations. Habituellement, la saison des pluies se termine fin septembre début octobre.