C’est en grande pompe que Filippo Grandi était attendu à Adjumani. Filippo Grandi est allé à la rencontre des réfugiés sud-soudanais d’Adjumani. Et eux aussi s’étaient préparés à sa visite. C’est Agnès Andwa, représentante des réfugiés qui a présenté les besoins dans le camp.
« Un : l’eau. Deux : l’éducation. Trois : la santé, énumère-t-elle. Nous avons un problème de nourriture. Nous apprécions les provisions de nourriture pour la communauté des réfugiés afin de les maintenir en vie. Cependant, il y a le besoin d’améliorer la qualité et la quantité de nourriture. Désolé votre Excellence, nous les réfugiés avons le ventre vide. »
Manque de moyens
Très réceptif, Filippo Grandi s’est montré ouvert à ces demandes. Mais le haut-commissaire aux réfugiés a souligné la difficulté à lever des fonds.
« Nous demandons des ressources et nous le faisons à tous les niveaux, a-t-il déclaré au micro de RFI. Je crois qu’il y a eu des réductions dans les rations d’aliments. C’est une urgence humanitaire. Mais si ces ressources n’arrivent pas maintenant et que l’afflux de réfugiés continue bien sûr après, il y a le risque d’être obligé de réduire beaucoup de choses ou de faire moins parce qu’il n’y a pas assez de ressources. »
Des centaines de réfugiés par jour
Aujourd’hui, les Sud-Soudanais représentent environ les deux-tiers des réfugiés en Ouganda. Or, cette année, le HCR n’a obtenu que 5% des fonds demandés pour le soutien de ces populations.
Entre 1000 et 2000 personnes arrivent encore chaque jour en Ouganda depuis le Soudan du Sud. Plus de 85 000 personnes sont arrivées entre le 1er juillet et le 22 août en provenance du voisin sud-soudanais.