Après le 10 avril, 64 militaires ont disparu : 49 ont été déportés à Wour dans le Tibesti et là, ils ont été torturés, décharges électriques, privations etc. Ramenés à Ndjamena, plusieurs souffrent de séquelles et vivent sur une double pression : leur hiérarchie et l’Agence nationale de sécurité.
Selon nos informations, trois militaires se cachent dans Ndjamena. Deux ont fui au Cameroun, dont le fils de l’ancien Premier ministre, Djmirangar Danadji. L'un des militaires atteste des tortures à Wour. « On a vraiment souffert. On a été vraiment torturés. Ils nous ont vraiment torturés de façon qu’on ne pouvait pas... Il y a des corps même qui ont été repêchés dans le fleuve », se souvient-il.
Très inquiétant est le sort d’une dizaine de militaires, dont on est sans nouvelles. Des associations tchadiennes de droits de l’homme, associées à Amnesty International ont saisi le groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées.
Joint par RFI, le procureur de la République tchadien, Alghassim Khamis, tient malgré tout à manifester sa bonne foi dans sa conduite de l’enquête.
→A (RE)LIRE : Que s'est-il passé dans l'affaire des militaires disparus ?