Il a fallu une procédure pour que les chefs de file de l’opposition répondent à la justice. Après deux convocations restées sans suite, le garde des Sceaux a écrit au bureau de l’Assemblée nationale pour demander la permission d'entendre Saleh Kebzabo comme témoin dans l’enquête que le procureur a ouverte sur la disparition des membres des forces de défense et de sécurité qui auraient voté contre le chef de l’Etat au scrutin du 10 avril dernier.
Le rendez-vous avec les policiers, hier matin, s’est plutôt bien passé selon son avocat, maître Alain Kakombé. « Il a été très bien reçu par la police judiciaire, on a même oublié que l’on était dans un bureau de police. Il était question qu’il rapporte les preuves des différentes déclarations qu’il a eu à faire. Le président Kebzabo n’a pas fait sa déclaration en l’air, ce sont des parents des victimes qui se sont présentés chez lui avec des preuves à l’appui. Donc, monsieur Kebzabo n’a fait que restituer ce qu’il a vu et ce qu’il a entendu », raconte-t-il.
Un autre député, Gali Ngothé Gatta, sollicité par le procureur dans le cadre de la même enquête pourra être aussi entendu dans les jours à venir.