Afrique du Sud: des élus de l'opposition visés par des menaces de mort

En Afrique du Sud, des tensions subsistent après les élections municipales du 3 août qui ont acté le recul historique de l'ANC face à l'opposition. Mais après l'élection des nouveaux conseils municipaux où l'opposition occupe désormais plus de sièges, l'Alliance démocratique s'inquiète des menaces proférées contre certains de ses élus. Plusieurs conseillers municipaux de l'Alliance démocratique ont même embauché des gardes du corps pour les protéger.

La psychose monte dans certaines localités après la mort d'un conseiller municipal, abattu la semaine dernière dans la région du Cap-Nord. Cet élu se rendait avec son associé au premier conseil municipal de la petite ville de Kgatelopele, lorsque les deux hommes ont été la cible de tirs. Ils sont tous les deux morts des suites de leurs blessures.

Un élu de l'ANC (Congrès national africain, le parti au pouvoir) a été arrêté et placé en détention, il doit comparaître prochainement devant la justice pour ce crime. Le parti a dénoncé dans « les termes les plus forts » ces assassinats politiques.

Tête de mouton et tortue morte

Depuis, d'autres élus de l’Alliance démocratique (DA) se plaignent d'intimidation. Le maire nouvellement élu de Saldanha Bay a reçu à son domicile une tête de mouton, des oiseaux et une tortue morte. Un colis assorti de menaces de mort.

Dans le Kwazulu-Natal, un conseiller municipal de la DA dit être la cible d'appels le menaçant de mort s’il ne vote pas pour l'ANC et l'IFP (Parti Inkatha de la liberté).

Le Congrès national africain a demandé que toute pression soit promptement dénoncée. Et l'Alliance démocratique espère que ces tensions s'apaiseront quand les conseils municipaux seront définitivement établis.

→ A (RE)LIRE : Elections municipales en Afrique du Sud: «l'ANC est sur la voie du déclin»

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