L'opposition sud-africaine, et notamment le parti Alliance démocratique (DA), contrôle désormais quatre des plus grandes villes du pays, dont Johannesburg, la capitale économique. Une opportunité pour l'opposition de s'ancrer dans différentes régions et de faire ses preuves. Prouver qu'elle peut faire mieux que l'ANC, dont elle dénonce les pratiques corrompues. La tache va être rude. Les électeurs veulent voir des changements rapides. Et surtout, la cohabitation entre partis d'opposition risque d'être difficile tant les différences idéologiques sont profondes.
Coté Congrès national africain (ANC), il va falloir également apprendre à être dans l'opposition. Gwede Mantashe, secrétaire général du parti, a admis que l'ANC allait devoir se revitaliser : « Cela va demander une nouvelle direction et un nouveau leadership. L'organisation va s'atteler à définir de nouvelle direction. Et nous allons écouter et agir. Nous sommes conscients des problèmes auxquels nous avons été confrontés lors de la campagne. » Gwede Mantashe n'a toutefois pas évoqué une possible démission du président Jacob Zuma, en poste depuis 2009.