On le savait déjà, les enfants africains sont particulièrement exposés à la pauvreté. En juin dernier, l’Unicef mettait déjà en exergue cette situation dans un rapport. L’instance onusienne a recensé 247 millions d’enfants africains vivant dans la pauvreté multidimensionnelle, c’est-à-dire privés du minimum nécessaire pour la survie. Soit, deux enfants sur trois en situation d’extrême pauvreté.
→ En Afrique subsaharienne, un enfant sur cinq est contraint de travailler
Pour l’Institut de développement d’outremers, les perspectives d’ici 2030 peuvent être encore plus dramatiques. L’Afrique pourrait alors compter plus de 40 % d’enfants vivant sous le seuil de pauvreté. La démographie est mise en cause dans un premier temps. La mortalité infantile est en diminution. Les taux de fécondité restent élevés par rapport aux normes internationales. Le Nigeria par exemple représentera à lui seul 6 % de l'ensemble des naissances dans le monde entre 2015 et 2030. Selon l’ODI, si cet accroissement démographique n’est pas accompagné de politiques économiques saines, les jeunes générations en paieront le prix.
La pauvreté monétaire accentue les risques pour la survie et le développement des enfants. Tout comme la malnutrition et une entrée précoce sur le marché du travail. L’organisme exhorte donc les gouvernements africains et la communauté internationale à prendre cette question à bras-le-corps.