A 9h samedi, six hommes de différentes nationalités, deux Ougandais, un Tanzanien et trois Congolais, ont comparu devant le tribunal militaire de Béni. Lors de cette première audience, les accusés ont affirmé avoir été au service du mouvement des rebelles musulmans ougandais ADF (Forces démocratiques alliées).
Mais l'ONG « Convention pour la défense des droits humains » se dit méfiante quant à l'impartialité du procès. Tous les acteurs présumés ne sont pas à la barre est ce qu'explique à RFI Jean-Paul Paluku Ngahangondi, président de cette ONG des droits humains.
Plusieurs experts ont accusé certains militaires des FARDC d’avoir participé ou facilité des massacres à Beni. Le cas du général Mundos, soupçonné d'avoir recruté lui-même des tueurs et ordonné des massacres, est notamment examiné par le comité de sanctions des Nations unies, après les accusations portées par le groupe d’experts de l’ONU pour la RDC. Des accusations toujours démenties par les autorités.
Depuis deux ans, 700 civils ont été tués à la suite de massacres dans le territoire de Béni et il y a une semaine encore, une cinquantaine de personnes ont été tuées dans une attaque attribuées aux rebelles ougandais de l'ADF (Forces démocratiques alliées).