En privilégiant l'Afrique de l'Est sur l'Afrique Centrale en 2007, le Rwanda fait un choix politique. Tourner le dos à la CEEAC signifie s'éloigner de l'espace francophone, d'autant que dans la foulée, Kigali opte pour l’anglais à la place du français comme première langue étrangère à l'école et décide de rejoindre le Commonwealth.
Mais c'est aussi un choix pragmatique. Multiplier les partenariats régionaux a un coût et Kigali réalise déjà alors 70% de son commerce extérieur avec ses voisins de l'est du continent, notamment le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Un choix qui 9 ans plus tard semble payant, car les pays d'Afrique de l'Est ont connu des croissances plus fortes que leurs voisins et réussi une intégration économique accélérée.
Bilan mitigé de la CEEAC
En revanche, du côté de la CEEAC, le bilan est beaucoup plus mitigé. La zone de libre-échange attendue dès 2004 n'est toujours pas une réalité, mais l'organisation dit s'être fixé la date limite de 2017 pour y arriver. C'est peut-être cette perspective qui motive Kigali.
Le Rwanda, traditionnellement exportateur de biens de première nécessité pourrait en être l'un des premiers bénéficiaires, en voyant s'ouvrir devant lui un marché de 140 millions d'habitants.
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