Le changement de pouvoir à Pretoria et Port Elizabeth en inquiète certains

En Afrique du Sud, l'Alliance démocratique a officiellement élu ses candidats à la mairie de Port Elizabeth et à celle de Pretoria, grâce au soutien du parti EFF. Les conseillers municipaux doivent maintenant se mettre au travail dans ces deux villes. Sauf que le changement de pouvoir soulève certaines inquiétudes dans le service public, jusque là dominés par les membres de l'ANC.

Les nouveaux élus de l'Alliance démocratique annoncent une priorité : lutter contre la corruption, à Port Elizabeth, comme à Pretoria.

Dans la capitale sud-africaine, aucun accord définitif n'a été trouvé entre le parti EFF et l'Alliance démocratique à la tête de la mairie.

Le nouveau maire Solly Msimanga a expliqué que les décisions politiques et budgétaires seraient négociées au coup par coup. Il a invité tous les partis politiques à prendre part au débat, pour améliorer rapidement la qualité des services publics.

Le ton est donné aussi à Port Elizabeth, où le nouveau maire Athol Trollip entend également lutter contre la corruption, redéployer les compétences pour limiter les coûts, et lutter contre l'inefficacité de l'administration.

Mais ces annonces inquiètent fortement le syndicat des travailleurs municipaux Samwu, qui redoute des licenciements massifs. Pourtant, les cadres de la DA ont répété qu'ils n'entendent pas « purger l'administration » dans leurs nouveaux bastions. L'Alliance démocratique assure qu'elle ne punira pas les fonctionnaires affiliés à l'ANC.

Reste que des plans d'évaluation des compétences vont être lancés dans les administrations des deux villes, afin d'avoir « une gouvernance propre, en évitant le favoritisme et les nominations politiques. »
 

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