Le groupe arrêté mardi évoluait entre la petite ville de Mograne et Derb Ghallef, un quartier populaire de Casablanca. Si le Maroc annonce régulièrement des démantèlements de cellules dites terroristes depuis deux mois, les arrestations s’enchainent.
Le 14 juillet dernier, 52 personnes avaient été placés en détention pour leur lien présumés avec le groupe terroriste. Plus de 140 interpellations avaient été menées simultanément dans une vaste opération menée dans tout le pays. La même semaine, six personnes avaient aussi été arrêtées pour leur lien présumé avec al-Qaïda en Libye. Des hommes aux penchants qualifiés d’extrémistes, qui planifiaient selon les autorités une attaque visant des touristes dans le sud du Maroc.
Rabat, qui se targue de ne pas avoir connu d’attentat meurtrier ces cinq dernières années, avance avec force sa politique sécuritaire répressive. Les autorités marocaines, craignant plus que tout le retour de jihadistes au pays, redoutent aussi la création d’une branche locale de l'EI. Les autorités ont ainsi multiplié les mesures de prévention : il y a eu d’abord la création du bureau central des investigations judiciaires, unité d’élite spécialisée en charge des enquêtes pour terrorisme.
Le Maroc a enfin renforcé son arsenal juridique et alourdi les peines de prison dans les affaires de terrorisme. Désormais, la tentative de ralliement d’un groupe jihadiste est passible de 5 à 15 ans de prison ferme.