Objectif de cette médiation : obtenir un cessez-le-feu. Et le faire respecter. Autant dire que la partie est loin d'être gagnée pour le gouvernement malien, à l'initiative de la rencontre.
Car les deux parties impliquées ne sont clairement pas sur la même longueur d'onde. Du côté de la Plateforme, on affirme que ce conflit est communautaire entre Ifoghas et Imghads et qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu sans une gestion équitable de la ville de Kidal.
Pour le porte-parole de la Plateforme, Habala Ag Amazata, c'est simple : soit tous les groupes armés sortent de Kidal, soit tout le monde entre. Du côté de la CMA, Almou Ag Mohamed bondit quand on prononce le mot communautaire. « C'est une bataille pour la gestion de la ville, point final », estime-t-il.
Au final, les deux explications sont intimement liées et tout l'enjeu de la médiation va être de concilier au moins temporairement les deux parties, pour permettre ensuite l'installation d'autorités intérimaires et la mise en place des patrouilles conjointes.
Deux dispositions prévues par l'accord de paix, mais qui, pour le moment, semblent extrêmement compromises. Les discussions devraient durer quelques jours.
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