C'est depuis l'Afrique du Sud, où il est en exil depuis un mois, que le pasteur s'est exprimé, en anglais et en shona, face caméra, comme il en l'habitude. L'activiste malgré lui, dont la popularité ne cesse de croître, a insisté sur le fait qu'il n'était pas un héros. Il appelle à l'unité du pays et demande à ses concitoyens de poursuivre la lutte contre la corruption et la mal-gouvernance.
Après son arrestation le 12 juillet dernier, pour tentative de renversement du Gouvernement, Evan Mawarire avait été libéré après 48 heures de détention, qualifiée d'injuste par le tribunal.
L'initiateur de la campagne #ThisFlag, « CeDrapeau », ne se réclame d'aucun parti politique, sa démarche fut avant tout personnelle lorsqu'il exprima sa détresse en avril dernier, enveloppé du drapeau zimbabwéen
Forcément visé par ces critiques, le président Robert Mugabe, âgé de 92 ans a réagi à sa manière, après avoir comparé le mouvement au printemps arabe, le chef de l'Etat accuse une nouvelle fois l'occident d'être derrière les tentatives de déstabilisation et les manifestations hostiles à son égard.
Mawarire, qui craint pour sa vie et celle de ses proches, vient d'annoncer qu'il comptait se rendre aux Etats-Unis pour rencontrer des Zimbabwéens et réfléchir à son avenir, pour l'instant, rentrer chez lui n'est pas à l'ordre du jour, tant que sa sécurité n'est pas garantie.
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