Deux ans après la promulgation de la loi d'amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques, l'Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) constate que 134 personnes qui devraient en bénéficier, croupissent encore dans les deux prisons de la capitale, Makala et Ndolo.
Une détention irrégulière, note l'ONG des droits de l'homme qui, dans un communiqué, accuse l'actuel ministre de la Justice et des droits humains d'afficher une indifférence totale quant au sort de ces personnes.
« Malheureusement nous constatons qu’il est indifférent, ça ne l’intéresse pas alors qu’il y a des personnes qui, aux termes de la loi, sont bénéficiaires de cette amnistie et qui continuent à traîner en prison tout simplement parce que le ministre, ce n’est pas sa préoccupation principale », commente Jean-Claude Katende, le président de l'Asadho.
L'Asadho recommande alors au président de la République d'ordonner au ministre de la Justice de prendre un arrêté portant exécution de la loi 14/006 du 11 février 2014, la loi d'amnistie.
Le ministre de la Justice, lui, est appelé à faire signer les actes d'engagement aux autres bénéficiaires de cette même loi. Des pressions sont attendues de la communauté internationale pour que tous les bénéficiaires soient libérés.