« Nous, jeunes Kinois, soutenons le dialogue national initié par le président Joseph Kabila avec le seul facilitateur Edem Kodjo. » Une centaine de jeunes, filles et garçons, brandissent ces slogans devant le siège de la représentation de l'Union africaine.
« Nous sommes là pour soutenir son excellence M. Edem Kodjo, le facilitateur choisi par l'Union africaine pour diriger le dialogue inclusif, ici au Congo », explique Olga Mpanga, diplômée d'une licence en droit, interrogée par RFI dans la manifestation.
Monique Kasongo, encore étudiante, s'interroge sur les raisons réelles qui retardent le dialogue. « L'opposition avait demandé à ce qu'il y ait un intermédiaire, un facilitateur étranger, souligne-t-elle. Et on a fait appel à Edem Kodjo pour qu'il soit l'intermédiaire pour le dialogue. » Pour elle, il est « absurde » que l'opposition récuse aujourd'hui le facilitateur.
Après quelques hésitations, l'équipe de la représentation de l'Union africaine accepte de recevoir le mémo du groupe. Deux encadreurs d'un âge un peu plus avancé s'emparent de la farde bleue contenant une seule feuille et vont déposer au quatrième étage de l'immeuble. Juste après, la foule se disperse. La police, elle aussi, plie bagage.