Les premières critiques sont venues d'un journal local qui se dit choqué et rappelle que la religion est une affaire personnelle. Selon ce quotidien, la mesure a coûté 25 millions de dollars à l'Etat nigérian. Un chiffre ni confirmé ni infirmé par le gouvernement qui se défend d'avoir aidé la communauté musulmane.
La Commission nationale du hadj explique que les autorités ont simplement garanti aux pèlerins le même taux de change qu'en février dernier, lorsqu'ils avaient réservé leur voyage pour la Mecque. Un sacré coup de pouce tout de même, car la monnaie nigériane s'est effondrée ces derniers mois. D'autant plus gênant pour certains Nigerians que le président avait laissé entendre que le système de subventions religieuses devait cesser.
Mais pour sa défense, Muhammadu Buhari, lui-même musulman, explique qu'il n'avantage pas du tout une communauté. Et il rappelle que les chrétiens, eux aussi, bénéficient d'aides. Près de 14 000 d'entre eux avaient pu bénéficier du même type de mesures en octobre dernier pour se rendre en pèlerinage à Jérusalem.