Sénégal: l'école Al-Azhar, symbole de l'enseignement religieux et professionnel

Au Sénégal, certains établissements scolaires proposent un enseignement religieux associé à un cursus général. C'est le cas du centre de formation Al-Azhar. Créé en 2008 dans la banlieue de Dakar et soutenu par l'Unesco, le centre constitue une véritable passerelle entre le système d'enseignement public classique et le système d'enseignement arabo-islamique.

Dans une salle de classe, une dizaine de garçons et de filles suivent un cours d’électromécanique. Ils ont suivi un cursus religieux pendant presque toute leur scolarité. A l'institut Al-Azhar, ils apprennent également un métier. Abdala Dieng, veut devenir ingénieur. « On était dans les écoles coraniques et on a dit pourquoi pas aussi aller faire une formation professionnelle, pourquoi pas être des imams et aussi des ingénieurs et faire partie des gens qui font évoluer la société », explique-t-il.

Les étudiants du centre suivent des cursus en informatique, en comptabilité ou en électromécanique. Ces formations ont été créées pour répondre à un besoin : au Sénégal, trop de jeunes issus d'écoles coraniques se retrouvent en effet chaque année dans l'incapacité de trouver un travail faute de formation professionnelle

« Faciliter l'insertion sociale »

Abdoulaye Mbaye, formateur en câblage industriel, a lui-même suivi ce type de double cursus. « C’est important pour les étudiants en tant que religieux, il faut avoir un métier pour faciliter l’insertion sociale. En même temps je suis dévot, mais en même temps, je suis technicien », raconte-t-il.

Les étudiants suivent des programmes officiels, homologués par le ministère de l'Education nationale. Et le centre tient également à faire tomber les barrières linguistiques. En plus de poursuivre leur apprentissage de l'arabe, les élèves se mettent également au français et à l'anglais.

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