Les débats devaient durer deux jours, jeudi 28 et vendredi 29 juillet, suivant une procédure précise. Avant même le début de cet examen spécial, le Burundi avait remis un rapport répondant à cinq points évoqués par le comité de l'ONU contre la torture.
Premier problème : le rapport est jugé peu convaincant par les Nations unies. Deuxième problème, du côté du Burundi cette fois : le comité contre la torture aurait abordé bien plus que les cinq sujets pré-définis. Dans un communiqué publié ce dimanche 31 juillet, la ministre de la Justice ajoute que le débat portait également sur un rapport alternatif de la société civile. Un texte dont le Burundi n'avait pas pu prendre connaissance.
Colère de la délégation burundaise : « le comité contre la torture aurait dû nous donner le temps de vérifier les dénonciations, de délibérer sur les mesures à adopter et éventuellement de rassembler des preuves pour démentir ces accusations ». Contre-productif, selon la ministre de la Justice, qui y voit même un risque de causer une injustice grave, au préjudice du gouvernement et du peuple burundais.