« Toutes les informations qui ont été transmises font état d’une rupture complète de l’Etat de droit ». C’est l’alarme lancée par l’un des membres du comité qui se penche depuis jeudi sur le cas du Burundi.
La parole était d’abord à la délégation burundaise. La ministre de la Justice a présenté le rapport spécial du gouvernement. Un rapport « souvent hors sujet et qui ne répond pas aux questions posées » selon le comité, obligeant ses experts à formuler une longue série d’interrogations très précises.
Les noms des victimes sont ainsi longuement énumérés avec à chaque fois cette même question : où en en est l’enquête ?
Les disparitions, les viols, les exécutions, la répression du 11 décembre à Bujumbura ou encore l’existence de fosses communes sont abordés. « Y a-t-il eu exhumation ? Y a-t-il eu des autopsies ? Combien de corps ont été trouvés ? » demandent les experts.
Sans rapport gouvernemental sur la répression des manifestations pacifiques depuis avril 2016, déplorant les milliers de cas d’arrestations arbitraires recensées par l’ONU, le comité s’interroge encore. Il appartiendra à la délégation gouvernementale d’y répondre.