RDC: la majorité présidentielle appelle à la mobilisation

La majorité présidentielle appelle ses partisans à se mobiliser ce vendredi 29 juillet deux jours après le raz-de-marée provoqué par le retour d’Etienne Tshisekedi, l’opposant historique. Deuxième événement politique de la semaine donc en RDC et surtout premier test pour la coalition au pouvoir.

Les prochains jours risquent d’être politiquement riches en RDC. Les meetings vont s’enchainer entre ceux de l’opposition et ceux de la majorité. Premier rendez-vous donc pour le parti au pouvoir ce vendredi.

Mais pour André-Alain Atundu, le porte-parole de la majorité présidentielle, ce meeting ne doit pas être perçu comme une tentative de réponse à l’opposition : « C’est un appel, c’est un appel de la majorité présidentielle à l’opinion. A l’opinion pour soutenir le combat politique du président Kabila pour le processus électoral, notamment par l’enrôlement, et par le dialogue qui est la voie aujourd’hui obligée pour aboutir à des élections apaisées et à une période postélectorale non violente ».

Pas question pour le porte-parole de la majorité présidentielle de faire de la comparaison avec l’arrivée d’Etienne Tshisekedi. L’objectif affiché pour la majorité présidentielle, c’est de rassembler : « C’est de rassembler nos militants et nos sympathisants et passer un message clair tel que je vous l’ai dit. En matière de mobilisation, je crois qu’il y a un thermomètre permanent. C’est la victoire électorale. Celui qui a la majorité est censé avoir la majorité de la population ».

Test pour la police

Ces prochaines journées s’annoncent donc très politiques en RDC. Un nouveau test pour la police nationale, parfois très critiquée, mais qui pour le retour de l’opposant historique a su gérer et temporiser avec une foule parfois hostile.

Pour le meeting de la majorité présidentielle, le dispositif sera un peu similaire à celui déployé mercredi à Kinshasa, comme le détail le général Charles Bisengimana, le patron de la police congolaise : « Nous utilisons les mêmes unités que celles que nous avons utilisées pour l’arrivée de monsieur Etienne Tshisekedi. Nous pensons que ce sont les unités d’intervention qui sont habituées à gérer les manifestations, et donc qui ont un professionnalisme qui est reconnu et qui doivent sécuriser et canaliser au besoin, si ce sont des marches ou si ce sont des meetings, ils doivent les encadrer. Et donc nous voulons attirer l’attention des sympathisants, quand ils vont dans des meetings, ils doivent éviter de provoquer ou de s’attaquer aux unités de la police parce que l’usage des forces est réglementaire et constitutionnel. Donc la police est en droit de pouvoir utiliser ses engins, ces matériels non létaux pour faire prévaloir la loi. Mais nous ne voulons pas en arriver là parce que nous devons laisser les manifestants ou les politiciens de la majorité ou de l’opposition à pouvoir s’exprimer correctement et faire régner l’ordre public sans qu’ils ne soient dispersés par les unités de la police ».

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