La réouverture annoncée de deux principaux terminaux pétroliers au centre de la Libye a suscité des réactions en série à l'est du pays. Certains militaires vont jusqu'à menacer de frapper les bateaux chargés d'exporter le pétrole.
Quant au Parlement libyen, il considère comme illégal le gouvernement de Tripoli, soutenu par la communauté internationale. Il ne l'a toujours pas reconnu, depuis son installation fin mars dans la capitale. Il souhaite que l'accord passe aussi par Tobrouk, sinon les opposants au gouvernement de Tripoli auront leur mot à dire. C'est ce qu'assure Fathi al-Maryami, conseiller médiatique du Parlement.
« Nous sommes dans une lutte politique et les agissements du gouvernement de Tripoli aggravent encore les choses. L'exportation ne se fera pas. Il risque d'y avoir des affrontements avec les bateaux transporteurs. Il y aura des interdictions, des manifestations, voire une occupation de ces champs pétroliers. Cela causera beaucoup de problèmes. Nous nous battrons. Les opposants n'accepteront jamais de voir le pétrole libyen d'exporter sans dire un mot », prévient-il.
En l'absence d'un nouvel accord politique entre les deux parties, une confrontation autour des champs pétroliers n'est pas à exclure. A l'heure actuelle, 48% des réservoirs dans ces deux terminaux sont endommagés suite aux attaques du groupe Etat islamique en début d'année. La crise politique que connait la Libye a limité la production à 300 000 barils de brut par jour, contre 1,5 million avant 2011.