Si l'accord de principe se concrétise entre le gouvernement libyen d'union nationale et le gouvernement de Tobrouk, il n'y aura bientôt plus qu'une seule compagnie nationale pétrolière en Libye, basée à Tripoli.
Depuis la chute de Kadhafi, une autre compagnie pétrolière nationale rivale également baptisée NOC avait été créée à l'est par le gouvernement de Tobrouk, issu du Parlement élu. Mais la NOC « historique » de Tripoli conservait la faveur des acheteurs de pétrole et des compagnies étrangères, qui s'en tenaient à leurs contrats antérieurs.
L'ONU avait récemment condamné toute tentative d'exporter du pétrole par d'autres canaux, imposant même des sanctions à un tanker, le Distya Ameya, parti de Tobrouk fin avril. Une façon de soutenir économiquement le jeune gouvernement d'union nationale, toujours confronté à la menace jihadiste.
Tripoli pourrait être en mesure de contrôler à nouveau tous les revenus pétroliers. Gage de bonne volonté, le gouvernement rival de Tobrouk a repris les expéditions de pétrole vers les raffineries de Tripoli. Avec la réouverture des ports de Ras Lanouf, Es Sider et désormais Tobrouk, les exportations libyennes de pétrole pourraient reprendre à un bon rythme. Elles ont été divisées par quatre depuis 2011.