Désarmer, démobiliser et réinsérer les ex-combattants, tel est l’enjeu capital pour les nouvelles autorités centrafricaines. Sur le papier, le principe du DDR est simple : celui qui possède une arme de guerre, et admet avoir fait partie d’un groupe armé, doit déposer les armes. En échange, l’ex-combattant est ensuite incorporé dans des travaux d’utilité publique ou peut recevoir une formation professionnelle. Avec nourriture et salaire à la clef.
Seulement, le concept reste pour le moment au stade du concept. En effet, les autorités centrafricaines poursuivent toujours les tractations avec les groupes armés et peinent à trouver les financements. Le nouveau pouvoir est aussi en proie aux interrogations de l’opinion publique, alors qu’une partie de la presse du pays parle de « prime à l’impunité ».
Petit succès du pré-DDR de l’ONU
Pendant ce temps, un pré-DDR a été lancé par la mission onusienne dans le pays. Il est basé sur le même processus d’échange d’arme contre activité rémunérée et concerne les ex-combattants qui ont pris les armes sans être dans un groupe armé constitué.
Au total, depuis octobre 2015, plus de 3 000 ex-combattants se sont enregistrés à ce programme des Nations unies pour un coût de six millions de dollars. « Un bilan satisfaisant », dit la Minusca, qui se garde néanmoins de tout triomphalisme. Depuis le mois de juin, la RCA connaît une recrudescence des violences et des affrontements.