Reconstruire les forces armées centrafricaines, telle était la mission de l’Eumam, mais sur un volet non opérationnel. Elle recensait et sélectionnait les soldats aptes au combat, grâce notamment à des épreuves physiques.
Elle formait également les officiers et toute la chaîne de commandement, état-major compris. Mais ce n’est pas tout, comme l’explique, à RFI, le général français Dominique Laugel, commandant de la mission Eumam.
« Nous avons créé quand même deux centres spécialisés : un centre de formation médicale, comme vous n’en trouvez nulle part ailleurs en Centrafrique, pour former aussi bien les infirmiers que pour former les médecins et un centre informatique. Aujourd’hui, je suis satisfait parce que je peux passer le manche à Eutm, à nos successeurs. Nous avons défriché le terrain », a précisé le général Laugel.
Eutm, la nouvelle mission, fera aussi du conseil stratégique auprès de l’état-major centrafricain, mais elle est aussi attendue sur d’autres volets, comme l’explique le général Hautecloque-Raisz, Français lui aussi, commandant de cette nouvelle mission.
« Education des officiers, éducation des sous-officiers pour pouvoir recréer à terme des académies militaires, à la disposition de l’armée centrafricaine. Cela prendra du temps. Et puis l’autre volet c’est celui, bien sûr, de l’entraînement opérationnel des forces au niveau des bataillons, au niveau des compagnies », a précisé Hautecloque-Raisz.
La nouvelle mission est donc là pour deux ans. A terme, les Forces armées centrafricaines (Faca) seront composées de près de 2 000 militaires dont 8% de femmes.