La question de la sécurité est une priorité absolue en Libye. Toutes les parties s’accordent sur ce principe, mais les visions s'opposent et les méthodes diffèrent.
A Tunis, le Premier ministre libyen Fayez el-Sarraj a renouvelé son appel à unifier l’armée en Libye. Des rencontres avec des parties sécuritaires libyennes influentes ont eu lieu et les discussions ont porté autour de la formation de cette armée.
Cependant, plusieurs acteurs majeurs sur la scène militaire libyenne étaient absents de ces discussions. Dans ce cas, l'espoir de sortir avec des bons résultats demeure minime.
« Tous les problèmes de la Libye aujourd’hui sont liés à la situation sécuritaire. La seule issue, c’est une armée libyenne unifiée sous le commandement du Conseil présidentiel » du GNA, a déclaré à Martin Kobler, l’émissaire spécial de l’ONU pour la Libye, pendant les discussions de Tunis.
Mais toutes les tentatives de Kobler pour rencontrer le général Khalifa Haftar, le chef de l’armée de l’est de la Libye, sont restées infructueuses. Ces forces reprochent au gouvernement de Tripoli d'avoir mené la bataille de Syrte en s'appuyant sur les milices de Misrata, avant même d'unir l'armée.
« Tant que les chefs des milices et les chefs tribaux libyens ne seront pas associés au dialogue national nous n'arriverons à rien », nous affirme un responsable de l'est de la Libye.