Elles étaient 1 500 à défiler dans les rues, à brandir des panneaux où où on pouvait lire « Je m'en soucie, et vous ? », ou encore « Ecoute, la marche des Gogo », qui veut dire grand-mères en zulu, est le point de clôture d'une série de débats organisés pendant tout le week-end par le Programme des Nations unies sur le VIH/SIDA.
Ces grand-mères se sont réunies pour réclamer plus d'attention et de soutien pour couvrir les frais liés à la prise en charge d'enfants qui ont perdu leurs parents, elles qui occupent une place majeure dans la famille et qui prennent en charge leurs petits enfants rendus orphelins à cause de la maladie ou eux-mêmes porteur du virus du sida.
Des demandes d'aide souvent rejetées
Darlina Tiyawana, l'une des organisatrices de la marche, a publiquement demandé une augmentation de leurs pensions. Elle réclame 3 000 rands supplémentaires par mois, soit un peu moins de 200 euros. Cette femme de 63 ans, qui s'occupe seule de ses 6 petits enfants, parle d'une situation désespérante où des femmes âgées sont obligées de parcourir de très longues distances pour solliciter des administrations qui rejettent sans cesse leurs requêtes.
D'après les organisateurs du rassemblement, près de deux millions d'enfants sont orphelins à cause du HIV. Des chiffres qui seront évoqués lors de la XXIe conférence internationale sur le Sida, qui se tiendra à Durban ce lundi 18 juillet.
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