RDC: calme précaire après l’entrée des FARDC à Kikuku

Un calme précaire est revenu à Kikuku en République démocratique du Congo. Les forces armées congolaises ont installé une position dans cette localité vidée de ces habitants. Vendredi dernier, le NDC rénové de Guidon et les Maï-Maï ont attaqué ce secteur et se sont battus avec les FDLR, les rebelles hutus rwandais et les Nyatura, un groupe armé hutu congolais. Attaque et représailles. Des sources locales parlent d'un bilan d'une trentaine de morts. Des dizaines de milliers de personnes auraient fui, selon le Bureau de coordination humanitaire des Nations unies (Ocha).

Faites attention aux manipulations et aux fausses informations, dit-on côté onusien comme du côté des FARDC. Si l'armée est revenue à Kikuku, théâtre des affrontements de ces derniers jours, certaines familles décident de rentrer. Mais la société civile signale également la présence des mêmes groupes armés, tirant la sonnette d'alarme sur de possibles nouveaux affrontements.

Ocha de son côté parle de dizaines de milliers de personnes qui ont bel et bien fui. Plusieurs sources humanitaires disent regarder avec préoccupation la dispersion des habitants de Kikuku, une localité multiethnique, sur une base communautaire, chacun se dirigeant vers une localité privilégiée. « Cela a commencé comme ça à Buleusa », se souvient avec inquiétude un activiste des droits de l'homme. Avec une première attaque d'ampleur des Maï-Maï du NDC rénové de Guidon contre une localité tenue par les FDLR dans le Walikale, lançant une campagne qui l'amène aujourd'hui dans le Rutshuru.

« Il est en guerre contre les FDLR, mais il attise les tensions ethniques partout où il va », explique une source sécuritaire congolaise, ajoutant qu'il en était de même côté hutu avec les FDLR. « Et il y a les politiciens des différentes communautés », ajoute cette même source. La Monusco promet d'envoyer une mission pour évaluer la situation et faire un bilan. Ocha également, mais quand la situation sécuritaire s'améliorera.

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