Faites attention aux manipulations et aux fausses informations, dit-on côté onusien comme du côté des FARDC. Si l'armée est revenue à Kikuku, théâtre des affrontements de ces derniers jours, certaines familles décident de rentrer. Mais la société civile signale également la présence des mêmes groupes armés, tirant la sonnette d'alarme sur de possibles nouveaux affrontements.
Ocha de son côté parle de dizaines de milliers de personnes qui ont bel et bien fui. Plusieurs sources humanitaires disent regarder avec préoccupation la dispersion des habitants de Kikuku, une localité multiethnique, sur une base communautaire, chacun se dirigeant vers une localité privilégiée. « Cela a commencé comme ça à Buleusa », se souvient avec inquiétude un activiste des droits de l'homme. Avec une première attaque d'ampleur des Maï-Maï du NDC rénové de Guidon contre une localité tenue par les FDLR dans le Walikale, lançant une campagne qui l'amène aujourd'hui dans le Rutshuru.
« Il est en guerre contre les FDLR, mais il attise les tensions ethniques partout où il va », explique une source sécuritaire congolaise, ajoutant qu'il en était de même côté hutu avec les FDLR. « Et il y a les politiciens des différentes communautés », ajoute cette même source. La Monusco promet d'envoyer une mission pour évaluer la situation et faire un bilan. Ocha également, mais quand la situation sécuritaire s'améliorera.