Activistes et témoins sont formels. La première position de l’armée congolaise se trouve à quelques centaines mètres du lieu du massacre, de l’une des premières maisons attaquées. Les tirs ont commencé aux environs de 6h du matin et auraient duré près d’une heure. La population a fui et 9 corps ont été retrouvés sur place. Une seule victime se trouvait dans une maison. Les 8 autres, surtout des femmes, ont cherché refuge où elles pouvaient, la parcelle la plus proche.
Les assaillants seraient ensuite partis vers la route nationale 4 où ils ont tiré sur des camions arrêtés à une barrière. « Les gens les ont pris pour des FARDC, ils avaient l’uniforme complet avec des foulards arabes autour du cou et des bandeaux rouges autour de la tête », explique l’un des activistes congolais venus enquêter. « Ils avaient été repérés la veille par des jeunes qui avaient failli tomber entre leurs mains », poursuit ce militant de la société civile, qui assure que ces jeunes ont été interrogés par les forces de sécurité avant d’être libérés à 20h. « On demande toujours à la population de collaborer, mais quand on le fait, ils ne font rien », dénonce encore cet activiste insistant sur le fait d’avoir lui-même appelé l’ONU et l’armée au début de la tuerie.
Les FARDC se sont mis à la poursuite des assaillants dès le premier coup de feu, assure l’un de leurs porte-paroles, mettant en garde contre toute manipulation. « Ils en ont même tué un », ajoute-t-il. Une femme en tenue civile avec des gris-gris, selon des témoins, dont le corps a été exposé au poste de police ce mardi 5 juillet.
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