La première des deux boîtes noires du vol de l'Airbus A320 d'EgyptAir, qui s'est abîmé en mai en mer Méditerranée, entre la Crète et la côte nord de l'Egypte, a commencé à livrer ses secrets.
Les données enregistrées font « état de fumée dans les toilettes et dans le compartiment contenant l'électronique embarquée », ont écrit dans un communiqué les autorités chargées de l'enquête.
Certaines parties de l'épave de l'Airbus montrent des signes indiquant qu'elles ont été soumises à des températures élevées, indiquent les enquêteurs. Il s'agit des premiers indices physiques d'un incendie dans l'avion, en plus des signaux d'alerte faisant état de fumée.
La piste de l’attentat terroriste perd en crédit
Si aucune explication n'a été écartée pour expliquer cet accident, plusieurs experts aéronautiques estiment de plus en plus que l'origine du crash est à chercher du côté de facteurs techniques plutôt que d'un sabotage ou d’un attentat terroriste.
Les enquêteurs égyptiens ont ajouté que ces indices auront besoin d'être plus amplement examinés, afin de découvrir leur origine.
La deuxième boîte noire, celle qui enregistre les conversations des pilotes, est quant à elle actuellement réparée en France dans les laboratoires du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA). Le BEA est impliqué dans l'enquête car la France est à la fois le pays d'origine de l'appareil et l'un des pays du fabricant Airbus.
Les 66 occupants du vol MS804 d'EgyptAir reliant Paris au Caire, dont 40 Egyptiens - 30 passagers et 10 membres d'équipage - et 15 Français, avaient tous péri dans la catastrophe.
(Avec AFP)