Les autorités ont elles voulu, ont-elles eu besoin d’aller plus vite que la musique ? Alors que toute la classe politique devait ouvrir les débats pour trouver un consensus, le projet de réforme partielle du fichier électoral a été présenté à l’Assemblée nationale. En début d’après-midi, les partis d’opposition, notamment le PDS et Rewmi ont donc annoncé qu’ils quittaient provisoirement la table de négociations.
Magatte Sy s’est fait porte-parole : « Nous ne pouvions pas comprendre ni accepter que cette question soit envoyée pour examen au niveau de l’Assemblée nationale alors que la commission n’a pas encore planché là-dessus. » Au moment de cette déclaration, le Conseil des ministres était en cours à la présidence.
Calendrier très serré
Joint au téléphone, l’un des membres du gouvernement a expliqué que l’Etat doit faire avec un calendrier très serré. Les législatives sont prévues en 2017 et la session parlementaire se termine le 30 juin. De plus, la Cédéao interdit toute modification des règles six mois avant un scrutin et impose l’utilisation d’une nouvelle carte biométrique dès 2017.
Dans la soirée, un communiqué du ministre de l’Intérieur, lu à la télévision nationale, a indiqué que le projet de loi sur le fichier électoral était retiré. Ce que demandait l’opposition pour revenir autour de la table, les négociations sur ce fichier électoral devraient donc reprendre rapidement.