D'entrée de jeu, les avocats de Jean-Marie Kalonji ont relevé les irrégularités qui, selon eux, caractérisent la détention de leur client et ils ont sollicité une mise en liberté provisoire de ce défenseur des droits de l'homme. Réaction immédiate du ministère public qui s'est opposé à cette demande, jugeant que les faits reprochés au prévenu étaient très graves. Jean-Marie Kalonji est en effet poursuivi pour atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat et propagation des fausses images. Le ministère public a fait entre autres allusion à un post sur le compte Facebook du prévenu. Des faits cependant rejetés par les avocats de la défense.
« Ces choses ne sont même pas prouvées parce que quand il y a dans les dossiers, certaines photos qui n’ont même pas trait aux reproches qu’on lui adresse par le ministère public. C’est au tribunal de se rendre effectivement compte qu’il y a des choses peut-être qui ont été montées pour le faire taire », estime maître Bopol Mupemba de l'ACAJ, Action pour l'accès à la justice.
Le tribunal de grande instance de la Gombe a mis l'affaire en délibéré. Il a promis de se prononcer dans une semaine sur la demande de libération provisoire de Jean-Marie Kalonji.