Face à la presse, l'avocat de Jean Ping est apparu serein. Maître Jean-Remy Banzanza a affirmé que son client était bien représenté à l'audience du 17 juin dernier par ses avocats. Ces derniers sont d'ailleurs étonnés par la mise en demeure infligée à leur client par le procureur : « Cette mise en demeure, à notre humble avis, n’était pas nécessaire au stade actuel de la procédure de citation directe par voie d’huissier. Les faits qui imputent à monsieur Ping seront de toutes les façons débattus de manière contradictoire devant le tribunal correctionnel. C’est le tribunal correctionnel qui jugera de la culpabilité ou non de monsieur Ping ».
Jean Ping est poursuivi par le gouvernement pour avoir traité certains Gabonais de « cafards à exterminer » durant son combat pour la prise du pouvoir détenu par Ali Bongo. Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie By Nze souhaite que Jean Ping se présente personnellement à la barre pour s'expliquer. « Quand on traite les Gabonais de cafards, c’est qu’on a le courage de les exterminer. Il faut donc qu’on ait le courage d’affronter la justice de son pays ».
Si Jean Ping est reconnu coupable, il risque six mois à cinq ans de prison et une amende de 24 000 à 250 000 francs CFA. Et si la sentence tombe dans un mois, il ne pourra plus être candidat à la prochaine élection présidentielle.