Réuni en conseil des ministres ce vendredi 13 mai, le gouvernement gabonais a condamné « avec la dernière énergie, les propos emprunts de haine et de violence » prononcés par Jean Ping. Un jour auparavant, c'est le porte-parole du gouvernement qui a lu devant la presse un communiqué très virulent.
Dans ce texte, Alain Claude Bilie By Nze, a déclaré que Jean Ping appelait à la guerre civile et à l'élimination d'une partie de la population gabonaise, qualifiée de « cafards ». Particulièrement en colère, le gouvernement rappelle que l'appel d'Adolf Hitler d'éliminer les cafards a fait tuer six millions de Juifs dans les camps de concentration. Au Rwanda, il a provoqué le génocide.
Pour prévenir un tel risque, le gouvernement a menacé de trainer Jean Ping devant les tribunaux. Contacté par RFI, Jean Ping, en pré-campagne électorale dans le sud du pays, n'a pas souhaité réagir.
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A Libreville ce sont les partis et associations qui soutiennent sa candidature qui ont livré ce samedi 14 mai une déclaration dans laquelle ils accusent plutôt Ali Bongo de préparer la guerre au cas où il n'obtenait pas un second mandat. La déclaration parle d'un acharnement contre Jean Ping pour l'empêcher d'être candidat à la prochaine élection présidentielle. « Jean Ping qui ne se reconnait pas dans ces allégations mensongères fera, très prochainement, une adresse au peuple gabonais », conclut la déclaration.