Deux organisations des droits de l'homme ont saisi la Cour suprême d'appel. Pour elles, le général Kayumba Nyamwasa n'aurait jamais dû obtenir un statut de réfugié, puisqu'il est sous le coup de plusieurs mandats d'arrêt. L'ancien chef d'état-major de l'armée rwandaise est accusé, entre autres, de crimes de guerre.
Il est recherché par la France, l'Espagne et le Rwanda, notamment dans le cadre de l'enquête sur l'attentat contre l'avion du président Juvénal Habyarimana en 1994.
Pour le Centre de Litigation d'Afrique Australe, Nyamwasa ne remplit pas les conditions pour obtenir le statut de réfugié, car toute personne impliquée dans des crimes de guerre ne peut être éligible.
En septembre, les 2 organisations ont saisi la Haute cour de Pretoria mais ont été déboutées. Cette fois-ci, elles espèrent obtenir gain de cause. Pour Roshan Dadoo, du consortium pour les réfugiés et les migrants en Afrique du Sud, leurs arguments sont solides. Et elle espère que la Cour suprême arrivera à une conclusion différente de celle de la Haute cour de Pretoria. « Aucune date n'a été fixée, mais nous espérons que cela sera bientôt », ajoute-t-elle.
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