Incendies au Canada: grève des pompiers sud-africains venus en renfort

Imbroglio autour du déploiement de 300 pompiers sud-africains au Canada. Ces hommes ont été envoyés outre-Atlantique il y a deux semaines, pour lutter contre l'immense incendie qui ravage la région pétrolière de Fort McMurray, dans la province de l'Alberta. Mais cette opération, largement médiatisée, a tourné au fiasco, lorsque les pompiers sud-africains se sont mis en grève mercredi dernier pour protester contre leurs conditions salariales. Ils gagneraient environ 4$ de l'heure, bien moins que le salaire horaire minimum de 11,20 $ en vigueur dans la province.

La grève des pompiers sud-africains au Canada a pris un nouveau tour ce week-end, avec l'intervention du président Jacob Zuma. Le chef d'Etat sud-africain a demandé à sa ministre de l'Environnement de tout faire pour résoudre la querelle salariale.

Un médiateur va être envoyé sur place, pour trouver un accord « et permettre aux pompiers d'être démobilisés et de revenir en Afrique du Sud » dans de bonnes conditions. Ces hommes se sont mis en grève la semaine dernière, pour demander à être payés autant que leurs camarades canadiens.

Les pompiers sud-africains ont même trouvé l'appui de la Premier ministre de l’Alberta, qui s'est émue publiquement de leurs faibles salaires. C'est elle qui a révélé que ceux-ci sont payés 50$ par jour, en plus de leur salaire sud-africain qui s'élève à environ 200$ par mois. De plus, il semble qu'une partie de leur rémunération journalière ne leur sera versée qu'une fois rentrés en Afrique du Sud.

C'est bien en dessous du salaire minimum canadien et cela pourrait s'apparenter à l'importation d'une main d'œuvre bon marché, ce qui embête les autorités locales.

Cette dispute salariale est en tout cas une bien mauvaise publicité pour l'agence sud-africaine Working on Fire qui emploie ces pompiers. Ses dirigeants se sont excusés pour la tournure prise par les événements. Ils regrettent notamment que le problème n'ait pas pu être réglé en interne, avant de devenir « un incident international ». Working on Fire a également indiqué qu'il « n'a jamais été question de faire de l'argent (avec ce projet) mais de venir en aide aux pays qui font face à d'énormes incendies. »

Pour l'instant, aucune date claire n'a été annoncée pour le retour des pompiers, qui étaient censés rester un mois au Canada.

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